Deuxième visite des Anciens au Palais Garnier, le 19 mars 3013
Comme celle de 2011, cette visite a été centrée sur les marbres de l’édifice. Elle a été rendue possible grâce à Gilles Djeraouane, chef du service intérieur du Palais Garnier, que l’équipe de coordination et les participants remercient vivement. Devant l'afflux de demandes d'inscription, un second groupe a été mis en place, mais naturellement il a dû suivre un itinéraire différent du premier. Le premier groupe, formé des premiers inscrits, a été accompagné par Gilles Djeraouane, et il a eu accès à des espaces privés, tandis que le second, animé par Philippe Blanc et Daniel Obert est resté dans le domaine public.
Dans ce bref écho l’accent est mis sur la visite des espaces privés. Merci à Pierre Testemale pour ses photos !
Les participants après avoir longé les façades du Palais Garnier se sont retrouvés dans la cour de l’entrée des artistes, rue Scribe. Après avoir côtoyé, au hasard des rencontres, danseurs, cameramen, administratifs, ils ont été chaleureusement accueillis par Gilles Djeraouane, qui les a invités à rejoindre la rotonde des abonnés en empruntant divers couloirs, escaliers et coursives. |
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C’est en passant devant le célèbre bronze de la Pythie de Marcello (pseudonyme d’Adèle d’Affry, duchesse de Castiglione Colonna), que les participants se sont répartis en deux groupes afin de poursuivre la visite. Le premier s’est dirigé vers la grande salle et les coulisses...
... le second vers l’escalier monumental et les espaces publics.
Contrairement à ce que vous pourriez penser, l'objet de la photo ci-dessus à gauche n'est pas le buste (qui représente-t-il ? qui l'a sculpté ?) ni même le portrait de Philippe ! C'est le socle (autrement appelé piédouche) fait dans un marbre noir et blanc magnifique... le grand antique dont les veines ont été particulièrement mises en valeur par une coupe bien choisie.
Dans la grande salle, les regards ont convergé vers la coupole peinte de Marc Chagall. Gilles Djeraouane a précisé que l’œuvre avait été réalisée d’après la maquette conçue pour Chagall par Roland Bierge, artiste peintre qui travaillait à l’atelier des décors de la Comédie Française. Elle recouvre la peinture d’origine de Jules Lenepveu.
Le grand lustre de cristal dont le poids atteint sept tonnes a également aiguisé la curiosité. Charles Garnier avait prévu dès l’origine un vaste espace au dessus de la coupole afin de pouvoir le hisser pour la maintenance. À l’initiative de Rudolf Noureev cet espace a été aménagé en salles de répétition et aujourd’hui ce lustre peut être descendu au niveau du plancher. |
C’est par un étroit couloir et une volée de marches que l’on accède à l’impressionnant plateau de scène au plancher de chêne. Les Anciens ont pu y rencontrer les techniciens responsables du montage des décors et éclairages de la représentation de La Cenerentola de Rossini programmée le soir même. |
Ils ont pu également se rendre au foyer de la Danse qui ouvre sur le plateau - ce qui permet de le prolonger pour accueillir les grandes productions, notamment le défilé annuel du corps de ballet.
Après avoir emprunté un véritable dédale de couloirs conduisant aux loges et autres espaces réservés aux artistes, Gilles Djeraouane a ouvert le passage à la cage de scène. Situé sous le plateau, cet espace de très grande hauteur réservé au maniement des décors et lumières est un entrecroisement de ponts, passerelles, cintres et cabestans. |
À partir de là, un escalier conduit aux soubassements de l’édifice, constitués de colonnes de pierre aménageant de grandes galeries voûtées qui, lors de la Commune, ont servi de cachots, alors qu’actuellement elles sont fréquentées par les chanteurs et instrumentistes qui apprécient leur qualité acoustique. Et puis comment oublier le son des mouvements d’eau dans la grande cuve du radier qui permet de stabiliser les infrastructures et qui est à l’origine de la légende du lac souterrain dont s’est inspiré Gaston Leroux pour son célèbre roman : Le Fantôme de l’Opéra. Aujourd’hui ce cuvelage sert toujours de réserve d’eau en cas d’incendie.
Finalement les participants du premier groupe accompagné de Gilles Djeraouane ont utilisé un gigantesque monte-charge pour rejoindre le grand foyer et poursuivre avec Annie Blanc la visite des espaces publics, sur les traces du second groupe emmené par Philippe Blanc et Daniel Obert.